C’est quoi être Vegan ? Définition et explication

Il existe de nombreuses manières de s’alimenter, et celles-ci peuvent se baser sur différentes considérations : l’origine des matières premières, la contenance en macronutriments, la palatabilité (consistance et texture en bouche), le prix desdites denrées… la liste pourrait s’étendre sur des dizaines de lignes. Concrètement, ce qui sustente chacun peut être aussi varié que les habits portés ou les loisirs entrepris. Le végétalisme, ou véganisme dans sa version francisée hautement populaire, n’est qu’une approche culinaire parmi tant d’autres, mais les idéaux qu’elle représente et les restrictions qu’elle impose la propulsent régulièrement sur le devant de la scène.

ÊTRE VEGAN : UNE ALIMENTATION À PART…. ET PARTIELLE

À quoi correspond un régime « vegan » ? Il s’agit là d’une alimentation restrictive non pas au niveau de la quantité, mais de la variété. Cousin un rien plus fanatique du régime végétarien, le régime végétalien ne se contente pas de faire l’impasse sur les viandes animales : il la fait aussi sur tous les produits étant issus des bêtes.

Exit, donc, viandes rouges, viandes blanches et poissons, mais aussi tout ce que l’animal peut produire sans pour autant rendre l’âme, tels que le lait, les œufs… et même le miel, car ce dernier, malgré son origine végétale, est manipulé par les abeilles (et non pas avec leurs petites pattes, mais par trophallaxie, ce qui est bien mois ragoûtant). Le végétaliste intégral ira même jusqu’à refuser toute source animale dans son existence, excluant par exemple le cuir et la laine.

Vous l’aurez donc compris, le végétalisme est un mode de vie imposant de nombreux changements, et l’adopter peut se faire pour plusieurs raisons. Idéologiquement, tout d’abord, être vegan c’est faire le choix de ne pas exploiter les animaux à des fins aussi égoïstes qu’accessoires.

Ce choix est lié à une intime conviction que l’homme peut tout à fait subsister sans jamais avoir de bête sur le dos ou dans l’estomac. Ensuite, on peut choisir le véganisme afin de ne pas ingérer certaines substances nocives présentes dans la chair des animaux, on pensera par exemple au cholestérol ou bien aux substances cancérigènes pouvant se former lors de la cuisson à haute température.

UN EXCELLENT CHOIX, MAIS QU’IL FAUT SAVOIR ASSUMER

Pour ce qui est de se couvrir ou de revêtir un canapé, les fibres végétales ont fait leurs preuves au fil des siècles. Pour ce qui touche à l’alimentation, la monomanie des plantes est par contre plus difficile à gérer. À défaut d’être saine, la consommation de viande procure un avantage indéniable : les animaux, en s’alimentant, font le plein de nutriments qui seront ensuite stockés dans les muscles ou les graisses, donnant au consommateur omnivore un cocktail préparé à l’avance. Le végétalien, lui, devra s’assurer non seulement d’avoir un apport calorique suffisant, mais aussi de subvenir à ses besoins en macronutriments, vitamines et minéraux.

Le monde végétal regorge d’aliments contenant des quantités appréciables de glucides (les fruits, légumes, tubercules et céréales, par exemple) et de lipides (tous les oléagineux : graines, fruits à coques, etc.), mais leur contenance en protéines est plus restreinte.

L’exception notable à cette règle est le soja dont la contenance protéinique est exemplaire, et qui se classe donc dans la catégorie des protéagineux. Même si d’autres protéines végétales sont communes, il faut savoir que l’immense majorité d’entre elles ne contiennent qu’une partie des acides aminés essentiels (AAE) : ceux qui ne peuvent pas être produits par le corps humain à partir d’autre protéines et doivent donc provenir exclusivement de la diète. Encore une fois, le soja fait bande à part en proposant tous les acides aminées essentiels que le corps utilise pour se reconstruire jour après jour. Autre point important : lesdits acides aminés, essentiels ou non, sont mieux assimilés lorsqu’ils sont consommés avec certaines vitamines du groupe B.

S’il est pratiqué de manière éduquée, le végétalisme ménage tout autant les animaux que vos artères. Il faudra dans un premier prendre de bonnes habitudes alimentaires, telles que de mélanger différents types de protéines au cours de la journée pour bénéficier d’un apport optimal. L’acide aminé le moins présent dans un aliment étant toujours le facteur limitant, un déséquilibre à ce niveau transformera les protéines en calories inutiles : plus dures à métaboliser que le sucre, et finalement transformées en graisses.

On mélangera par exemple volontiers des légumineuses avec des céréales pour maximiser la diversité protéique et l’assimilation des AAE. Pour ce qui est de la hausse de l’apport en fibres résultant en général du passage au végétalisme, quelques mois suffiront pour que le corps s’habitue a ces nouvelles particularités gastronomiques.